Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 04:26

Le Ramadan

 

Le Ramadan, ce mois sacré que les Musulmans et les croyants attendent avec impatience et auquel ils pensent avec nostalgie ; ce mois pour l’avènement duquel ils versent des larmes de joie, ce mois qui leur est le plus cher et le plus précieux.

Ramadan est le mois du bien, de la miséricorde, de la limpidité, de la chasteté, de la pureté et de la sérénité, au cours duquel les cœurs se remplissent de sincérité, les âmes s’ennoblissent et les esprits se raffinent.
 
Toutes nos félicitations à vous, Musulmans, à l’occasion de l’avènement du mois des bienfaits, de la charité et de la joie. Allah, Exalté soit-Il, vous y regarde rivaliser d'ardeur dans l’accomplissement des œuvres pies et il se vante de vous auprès de Ses anges.
 
Bienvenue à ce noble invité, le mois de la bienfaisance, la source abondante du pardon. Bienvenue au mois le plus aimé par Tout Miséricordieux, Exalté soit-Il.
Voici les saisons des parfums agréables qui viennent répandre leurs arômes parmi les gens. Ce sont les saisons de la récolte des bonnes actions et de l’allègement des mauvaises. Ô toi qui cherches le bien, avance. Ô toi qui cherches le mal, récule.
 
Celui qui a enseigné le bien aux gens (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
 
 
« Dès que la première nuit du mois de Ramadan arrive, les diables et les djinns rebelles sont enchaînés, les portes de l’Enfer se ferment, sans qu'aucune ne soit ouverte, et celles du Paradis s’ouvrent, sans qu'aucune ne soit fermée. Un héraut appelle : 'Ô toi qui cherches le bien, avance. Ô toi qui cherches le mal, recule. Chaque jour il y a des gens qu’Allah affranchit du Feu. » (Boukhari et Mouslim).
 
 
 
Notre bien-aimé le Prophète Mohammed (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) attendait toujours avec espoir le mois de Ramadan ; il avait l’habitude de dire : « Seigneur, bénis pour nous les mois de Radjab et de Cha’baan et permets-nous de vivre le mois Ramadan ». Pour leur part, les pieux prédécesseurs, qu'Allah leur fasse miséricorde, imploraient leur Seigneur pendant six mois après le mois de Ramadan pour qu’Il accepte les œuvres qu’ils y avaient accomplis et six mois encore pour qu’Il leur permette d’atteindre le Ramadan suivant. Comme nous sommes éloignés de ces premières générations, qu'Allah soit satisfait d'elles.
 
Bienvenue au meilleur des mois.
 
Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
 
« Le mois de Ramadan est arrivé pour vous. C’est un mois de bénédiction, au cours duquel Allah, Exalté soit-Il, vous offre Sa protection : Il fait descendre la miséricorde, pardonne les péchés et exauce les invocations ; Il regarde la façon dont vous rivalisez dans l’accomplissement du bien et vante vos mérites auprès de Ses Anges. Empressez-vous donc de multiplier les bonnes œuvres, car certes, le malheureux est celui qui sera privé durant ce mois de la miséricorde d’Allah, Exalté soit-Il » (At-Tabaraani).
 
Il y a deux types de gens : le premier l’accueille avec des banquets, des mets et boissons variés, alors qu’il dort la majeure partie de la journée et passe la nuit à vagabonder. Le second l’accueille en revenant vers son Seigneur, Exalté soit-Il, en se repentant, en Lui demandant pardon et en évitant de Lui désobéir, d’autant plus que Ramadan est le mois de la miséricorde, du pardon et où le Feu nous est épargné.
 
En fait, la raison du jeûne et de sa prescription est la recherche de la piété. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Ô les croyants ! On vous a prescrit as-Siyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » (Coran 2/183).
 
Le jeûne suppose des langues qui s’abstiennent de prononcer des obscénités, des insultes et des grossièretés, des yeux qui ne regardent pas les choses illicites et des cœurs qui sont humbles devant leur Seigneur et qui observent à la lettre ses recommandations. C'est une grande perte de terminer le mois de Ramadan sans avoir gagné la récompense d’une bonne action, ni avoir été élevé auprès d’Allah, Exalté soit-Il, d’un seul degré. Telle est, par Allah, la perte la plus évidente.
Le gagnant, par la volonté d’Allah, Exalté soit-Il, est celui qui a jeûné en obtempération à l’ordre d’Allah, Exalté soit-Il, et qui a préservé son âme des passions. Le Paradis sera alors son refuge, en récompense généreuse pour son œuvre.
 
D’après ‘Abd Allah Ibn ‘Amr Ibn Al-‘Aas, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
 
« Le jeûne et le Coran intercéderont en faveur du serviteur d'Allah le Jour de la Résurrection. Le Jeûne dira : 'Mon Seigneur ! Je l'ai empêché de se nourrir et de satisfaire son désir. Accepte mon intercession en sa faveur'. Et le Coran dira : 'Je l'ai empêché de dormir la nuit. Accepte mon intercession en sa faveur'. Alors, leur intercession sera acceptée ».
 
 
Appliquez-vous à réciter le Coran pendant la nuit et aux extrémités du jour, car le Coran est un témoin qui attestera le Jour de la Résurrection, soit en votre faveur, soit contre vous. Il nous incombe donc de rendre le bien et la bienfaisance dont nous sommes comblés, en nous évertuant à tourner le dos aux actes blâmables, à abandonner les actes criminels, et surtout à respecter les liens de parenté et à faire preuve de piété filiale, car ces attitudes agréent au Tout Miséricordieux, Exalté soit-Il, et font entrer (ceux qui les adoptent) au Paradis, en compagnie du meilleur des fils de Adnaan notre Prophète l’Elu (Salla Allahou Alaihi wa Sallam)
.
Ramadan est le mois du bien, du don, de la piété et de la prospérité ; le mois de la bienfaisance, de la libéralité, de la générosité et de l’abnégation, rien que pour gagner l’agrément d’Allah, Exalté soit-Il. N’oubliez donc pas, chers coreligionnaires, les pauvres, les nécessiteux, les veuves et les orphelins indigents. Par Allah, il existe des gens qui passent des nuits entières sans trouver de quoi rompre leur jeûne ou consommer en guise de Sohour, au moment où vous jouissez des biens et des dons d’Allah, Exalté soit-Il. Montrez donc à Allah, Exalté soit-Il, le bien dont vous êtes capables.
 
Khaled Al-Qasri a affirmé : « Le plus généreux est celui qui donne à ceux qui ne lui demandent rien ; le plus indulgent est celui qui pardonne, alors qu’il est capable de se venger ; et celui qui respecte le plus les liens de parenté est celui qui renoue avec les proches qui ont rompu avec lui ».
 
D’après Ibn Mas’oud, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :
- « Lequel d’entre vous préfère les biens de ses héritiers à ses propres biens ? ».
- « Ô Messager d’Allah, ont répondu les Compagnons, il n’y a pas un homme parmi nous qui ne préfère pas ses propres biens ».
- « Certes, ses propres biens sont ceux qu’il a dépensés en aumône avant sa mort, alors que ceux de ses héritiers sont ceux qu’il a conservés » (Boukhari).
 
Ar-Rabii’ Ibn Khaythamah ne donnait jamais à un indigent un morceau de pain, un objet cassé ou une robe rapiécée et disait : « J’ai honte que mon registre (des bonnes et des mauvaises œuvres) soit lu devant Allah, Exalté soit-Il, et qu’il comporte ces objets insignifiants que j’ai donnés pour Lui agréer ».
 
En guise de conclusion, nous implorons Allah, Exalté soit-Il, de nous permettre, pendant ce mois, de gagner une part abondante et bénie de Ses bienfaits, de nous combler de Son pardon et de Sa miséricorde et ne nous compter parmi ceux qui ont mériter Son Paradis qui est aussi large que les cieux et la terre. Nous L’implorons aussi de nous préserver d’être parmi ceux qui n’ont obtenu de leur jeûne que la faim et la soif et de faire partie des malheureux décrits par le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) comme étant : « ceux qui ont été privés, durant ce mois, de la miséricorde d’Allah».
Partager cet article
Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 02:15
Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux,
le Très miséricordieux
 
Conseils
pour un pèlerinage bien accompli
 
Conseil n°1 :
Toi qui as pris la décision d’accomplir le pèlerinage, nous t’annonçons une bonne nouvelle : Il est rapporté dans un hadith jugé bon que le Prophète r a dit : « Sache qu’en sortant de chez toi avec l’intention d’aller à la mosquée sacrée, Allah inscrira pour toi une bonne action et effacera tes péchés pour chaque pas que fera ta monture. »Tu es en passe d’accomplir un pilier de ta religion et tu espères par cela l’expiation de tes péchés. Le Paradis est la récompense de ton pèlerinage bien accompli. Le pèlerinage t’écarte de la pauvreté. Tu fais partie de la délégation d’Allah. Allah vous a appelés et vous avez répondu. Ce que vous lui demandez Il vous le donne. Tous ces points ont été énoncés dans des hadiths.
 
Conseil n°2 :
Pendant les dix premiers jours de Dhoul-Hijjah, il est recommandé au musulman de faire ce qui suit : Multiplier le rappel d’Allah notamment la proclamation de la grandeur d’Allah en disant à tout moment : « Allahou Akbar, Allahou Akbar, Lâ Ilâha Illa Allahou, wa-llahou Akbar, Allahou Akbar walilâhi-Lhamd ». Il est aussi recommandé de s’occuper à l’accomplissement de bonnes œuvres, car Allah détient des largesses qui, lorsqu’elles touchent une personne, cette dernière se voit comptée parmi les bienheureux et se voit épargnée de l’enfer. Le hadith dit : « Il n'y a pas de jours où les œuvres sont meilleures que celles accomplies pendant les dix premiers jours de Dhoul-Hijjah. »
 
Conseil n°3 :
Allah dit : « Accomplissez complètement pour Allah le Pèlerinage et la omra. » Pour que le pèlerinage soit complet, il faut :
-L’accomplir exclusivement pour Allah sans aspirer par cet acte à un quelconque éloge et sans aspirer à être appelé « Hâj » ; etc. !
-L’accomplir en respectant parfaitement et rigoureusement ses conditions, ses piliers, ses obligations et ses recommandations.
-Accomplir le pèlerinage ou la omra complètement sans les interrompre ; celui qui commence le pèlerinage ou la omra doit les terminer même si le pèlerinage ou la omra n’est plus une obligation pour la personne.
 
Conseil n°4 :
-Le Tamattu’ est l’accomplissement d’une omra puis une désacralisation puis l’accomplissement du pèlerinage. L’Ifrâd est l’accomplissement du pèlerinage seulement. Le Qirâne est l’accomplissement de la omra et du pèlerinage réunis.
-Celui qui accomplit le rite Tammatu’, en se désacralisant de la omra, toutes les interdictions liées à la sacralisation sont levées jusqu’à ce qu’il se sacralise de nouveau pour le pèlerinage le 8ème jour de Dhoul-Hijjah.
-Un sacrifice est obligatoire pour ceux qui accomplissent le rite Tammatu’ et Qirâne. Il est seulement recommandé pour celui qui accomplit le rite Ifrâd.
-Celui qui ne peut sacrifier une bête doit jeûner trois jours pendant le pèlerinage et sept jours après être retourné chez lui.
 
Conseil n°5 :
 « Le pèlerinage bien accompli n’a de récompense que le Paradis. » Parmi les sens du pèlerinage bien accompli, ce qui suit :
-L’accomplir exclusivement pour Allah sans aspirer par cet acte à un quelconque éloge ou une chose semblable.
-L’accomplir conformément à la sunna du prophète r.
-L’accomplir avec de l’argent licite, car Allah est bon et n’agrée que ce qui est bon.
-L’accomplir en évitant les péchés en général, les fautes, les rapports sexuels et les disputes.
-Ibn Rajab : « Le pèlerinage bien accompli est celui qui y réunit l’accomplissement des bonnes œuvres et la cessation des mauvaises. »
 
Conseil n°6 :
Les menstrues ne privent pas la femme d’accomplir le pèlerinage. Les actes que peut faire la femme en état de menstrues :
-Elle se sacralise au Miqat si elle y passe, et n’attend pas de le faire après sa purification.
-Elle accomplit tous les rites du pèlerinage notamment l’arrêt à Arafat et passer les nuits à Mouzdalifah et Mina.
-Elle n’accomplit ni le tawaf ni le sa’i jusqu’à ce qu’elle se purifie et se lave.
-Si ses menstrues surviennent après avoir fini le tawaf, elle pourra ensuite accomplir son sa’i, car les ablutions ne sont pas une condition pour pouvoir accomplir le sa’i. (A suivre…)
-Celle qui accomplit le rite tammatu’ et se purifie avant l’arrêt à Arafat et peut finir sa omra, la finit puis se sacralise pour le pèlerinage.
-Si elle ne se purifie pas avant l’arrêt à Arafat, elle se sacralise où elle séjourne et sera comptée parmi celles qui accomplissent le rite Qirane. Après sa purification, elle accomplira un seul tawaf et un seul sa’i pour le compte de son pèlerinage et de sa omra.
-Celle qui est contrainte de voyager avant d’accomplir son tawaf du pèlerinage doit rester en état de sacralisation puis devra revenir pour l’accomplir.
-Il est très recommandé à la femme d’accomplir son tawaf le jour de l’Aïd de peur du retour des menstrues.
-Le tawaf d’adieu n’est plus obligatoire pour la femme en état de menstrues.
 
Conseil n°7 :
Les différents tawafs pendant le pèlerinage :
-Le tawaf d’arrivée (tawaf Al-Qoudoum) accompli lorsque le pèlerin arrive à La Mecque. C’est un tawaf recommandé dans les rites Ifrâd et Qirâne. Dans le rite Tammatu’, il est obligatoire.
-Le tawaf du déferlement (tawaf al-Ifadhah), appelé aussi le tawaf de la visite, accompli après avoir quitté Mouzdalifah le jour de l’Aïd ou après. C’est un des piliers du pèlerinage.
-Le Tawaf d’adieu(tawaf al-wadaa) accompli à la fin des rites du pèlerinage et avant de quitter La Mecque.
 
Conseil n°8 :
Se rendre service entre pèlerins et voyageurs est une belle adoration.
Moujahid a dit : « J’ai voyagé en compagnie d’Ibn Omar pour l’aider, ce qu’il fit pour moi à son tour. »
Un des prédécesseurs voyagea en compagnie d’un riche commerçant lors du pèlerinage. Le commerçant dit alors : « Je jure par Allah ! Je n’aurais jamais pensé rencontrer une telle personne ! Cette personne, je le jure par Allah, subvenait à mes besoins alors qu’il était pauvre et que j’étais riche ! Il me rendait service alors qu’il était vieux et faible et que j’étais jeune ! Il me préparait la nourriture alors qu’il jeûnait et moi pas. » 
 
Conseil n°9 :
Ce qui concerne seulement la pèlerine :
-Son habit de sacralisation n’est pas différent de ce qu’elle porte habituellement si ce n’est qu’elle ne porte pas de Niqab ni de gants.
-Elle ne hausse pas la voix en récitant la talbiya en présence d’étrangers.
-Elle ne presse pas le pas pendant le tawaf ni ne court entre les deux lumières vertes durant le sa’i.
-Elle ne se rase pas les cheveux, mais en coupe la longueur d’une phalangette.
-Elle ne touche pas la pierre noire en temps d’affluence, mais lui fait signe de la main droite.
-Le tawaf d’arrivée et d’adieu lui sont exemptés pendant ses menstrues.
 
Conseil n°10 :
Il est recommandé à l’homme de se sacraliser avec deux étoffes blanches et propres. Il n’y a pas de mal ensuite à les changer si elles se salissent. Il doit faire son possible d’avoir deux étoffes épaisses opaques qui ne laissent rien entrevoir de ses parties intimes et qui tiennent chaud. Les pèlerins sont autorisés à porter une ceinture, des chaussures, une montre dont le cuir ou autre est cousu.
 
Conseil n°11 :
Se priver des interdits de la sacralisation est un signe révélateur de la vénération portée aux rites sacrés d’Allah. Parmi ses interdits :
-Se raser les cheveux
-Se couper les ongles
-Se parfumer
-Chasser
-Le rapport sexuel
-Toucher ou caresser avec plaisir sexuel
-Contracter un mariage
-Se couvrir la tête pour les hommes
-Porter des vêtements qui épousent les membres du corps pour les hommes. Quant à la femme, elle ne porte pas de Niqab ni de gants.
 
 
Conseil n°12 :
Le pèlerinage est une exhortation et un rappel :
-Il rappelle le pèlerin le voyage qu’il mènera vers l’au-delà.
-En quittant sa famille, il se rappelle sa séparation de cette vie et de ce qu’il aimait.
-En s’approvisionnant, il se rappelle tant il a besoin de s’approvisionner en piété.
-La fatigue du voyage et ses peines rappellent les affres de la mort et les angoisses de la tombe, de la résurrection et du Jour dernier.
-Le rassemblement de Arafat rappelle le grand rassemblement le Jour de la résurrection.
 
Conseil n°13 :
Les pèlerins peuvent être surpris par la grande affluence, par une circulation très lente et par l’engorgement étouffant des sites. Dans ces moments pénibles, ils doivent se maîtriser pour Allah et ne pas se plaindre. Le pèlerinage est une lutte et le mener à sa fin est une obligation d’Allah. La récompense sera jugée selon la fatigue ressentie. Le pèlerin doit rester calme et s’efforcer de ne pas contrarier les musulmans.
 
Conseil n°14 :
-Celui qui ne peut pas accomplir le tawaf pour cause de maladie, de fatigue intense ou autre, peut le faire lui-même sur un fauteuil roulant ou poussé par une personne. Personne ne peut être délégué pour accomplir le tawaf à notre place.
-Si la femme prend des comprimés pour empêcher l’arrivée des règles ou les interrompre et constate l’arrêt total de l’écoulement sanguin, son tawaf est valide après s’être purifiée.
-La position exacte de la pierre noire pendant le tawaf est déterminée par la personne de façon approximative. Une estimation par à-peu-près suffit pour comptabiliser un tour.
-Au niveau de la pierre noire, il dit à chaque tour une fois « Allahou Akbar » en lui faisant un signe de la main droite sans s’arrêter.
-On ne fait aucun signe en direction du coin yéménite ni on dit « Allahou Akbar » à son niveau.
 
Conseil n°15 :
-Si la personne doute du nombre de tours accomplis pendant le tawaf, il se réfère au nombre de tour accompli le plus bas dont il est certain. Par contre, le pèlerin ne prête aucune attention au doute s’il survient après avoir terminé le tawaf ou le sa’i.
-Si le moment de célébrer la prière survient, le pèlerin prit en assemblée et reprend là où il s’est arrêté.
-La prière recommandée après le tawaf est par préférence accomplie derrière la station d’Ibrahim mais peut se prier à n’importe quel endroit de la mosquée notamment aux heures d’affluence.
 
Conseil n°16 :
Allah dit : « pas de rapport sexuel, ni de perversion ni de dispute pendant le pèlerinage. »
-On entend par « Ar-rafath » les rapports sexuels et tous ses préliminaires qu’ils soient paroles ou actes. Des savants ont dit que toute parole obscène est « Ar-Rafath ».
-On entend par « Al-Foussouq » tout péché comme couper les liens de parenté, s’adonner à l’usure, la médisance, la calomnie et commettre les interdits de la sacralisation.
-On entend par « Al-Jidal » les disputes, les discordes et les polémiques sans raison valable. Par contre, il n’y a pas de mal à débattre de la meilleure façon pour montrer une vérité.
 
Conseil n°17 :
 « Il en est ainsi ! Quiconque honore les rites sacrés d’Allah, c’est meilleur auprès de Son Seigneur. » Le pèlerin se trouve dans le pays d’Allah et pendant le mois sacré où les rites sacrés sont les plus visibles ; il est donc digne pour le pèlerin de ne pas encombrer les femmes et les bousculer. S’il est contraint de prier derrière les femmes pour cause d’exiguïté, sa prière est valide. Le pèlerin s’efforce de baisser son regard, d’éviter toutes pensées malsaines et s’efforce de craindre Allah en public comme en privé : « et sachez qu’Allah sait ce que vous dissimulez, prenez-y garde ! »
 
Conseil n°18 :
La sunna veut que le pèlerin prie le Dhouhr à Mina le 8ème jour en étant en état de sacralisation. Celui qui accomplit le rite tammatu’ se prépare avant cette heure, se lave, revêt ses deux étoffes et manifeste son intention intérieurement et dit : « Labbayka Allahoumma Hajjane », ensuite il récite la talbiya. Pour celui qui accomplit le rite Ifrâd ou Qirâne restent en état de sacralisation et récitent la talbiya. Il est recommandé de prier, ce jour, toutes ses prières à Mina, chacune à leur heure délimitée, sans les réunir et en raccourcissant à deux unités les prières de quatre unités.
 
Conseil n°19 :
Les jours du pèlerinage sont au nombre de six :
-Le huitième se nomme le jour de l’approvisionnement en eau (At-Tarwiyah),car les pèlerins s’approvisionnaient en eau ce jour-là pour le jour d’Arafat.
-Le neuvième se nomme le jour d’Arafat, car les pèlerins s’y arrêtent ce jour.
-Le dixième se nomme le jour du sacrifice, car ce jour l’offrande est sacrifiée. Et se nomme aussi le jour du grand pèlerinage, car s’y déroule le plus grand nombre de rites.
-Le onzième se nomme le jour de résidence, car les pèlerins résident ce jour à Mina après leurs multiples pérégrinations.
-Le douzième se nomme le jour du premier départ et le treizième se nomme le jour du second départ, car les pèlerins ont le choix de quitter Mina ces deux jours.
 
Conseil n°20 :
Al-Jourayrî dit : « Lorsqu’Anas Ibn Mâlik (qu’Allah l’agrée) se sacralisa nous ne l’avons plus entendu parler sauf lorsqu’il se rappelait d’Allah (dhikr) et ceci, jusqu’à sa désacralisation. On l’interrogea à ce propos, il répondit : Mon frère ! Tel doit être notre sacralisation ! » Ibn Qudâmah dit : « Il est recommandé pendant notre sacralisation de s’occuper à dire la talbiya, à se rappeler Allah, à lire le Coran, à ordonner le bien et à interdire le mal, à enseigner les rites aux ignorants ou à demander service ; en dehors de cela, se taire est requis. » (Al-Moughny 3/135)
 
Conseil n°21 :
Ibrâhim An-Nakha’y dit à propos de l’attitude des salafs pendant le pèlerinage : « Ils aimaient en arrivant à La Mecque, n’en sortir qu’après y avoir lu tout le Coran. » Si le pèlerin lit deux chapitres du Coran avant et après chaque prière, il terminerait les trente chapitres que compose le Coran pendant les six jours du pèlerinage ! Concurrencez-vous dans le bien et passez votre temps à accomplir de bonnes œuvres qui perdurent dans l’au-delà, car le temps passe si vite !
 
Conseil n°22 :
Ibn Al-Qayyim dit : « Ne pas jeûner le jour de Arafat à Arafat faisait partie de la voie du prophète r conformément au hadith : « Les gens doutèrent si le prophète jeûnait le jour de Arafat. On lui tendit un verre de lait qu’il but ce matin-là à la vue de tout le monde. » (Boukhary et Mouslim) ‘Ataa dit : « Celui qui se nourrit le jour de Arafat pour se fortifier et ainsi mieux invoquer, aura la même récompense que le jeûneur. » (Mousanaf D’Aberrazaq 4/284)
 
Conseil n°23 :
Prépare-toi pour le jour de Arafat, car c’est « Le » pèlerinage. Prends connaissance de son mérite, demande à Allah la réussite pour l’obtention de sa récompense, fuis les futilités, imprègne ton cœur de la noblesse de ce lieu, fréquente les gens de bien, n’oublie pas ton Coran et ton recueil d’invocations authentiques, réserve de l’argent pour le donner aux pauvres et dors tôt pour être prêt à te recueillir pour Allah. Tu t’es donné beaucoup de peine pour arriver jusqu’à Arafat : sache que ce moment tant attendu est proche !
 
Conseil n°24 :
-Celui qui couvre sa tête par nécessité en temps de froid devra effectuer une expiation qui consiste à jeûner trois jours ou nourrir six pauvres de La Mecque ou sacrifier une bête et distribuer sa viande aux pauvres de La Mecque.
 
Conseil n°25 :
-Dormir à Mina la veille de Arafat est une sunna ; il n’y a pas de mal pour celui qui n’y dort pas pour raison de froid, de pénibilité, ou parce qu’il craint de se séparer de son groupe.
 
Conseil n°26 :
Le comportement à avoir dans le car :
-Dire l’invocation en empruntant un moyen de transport.
-Occuper son temps à se rappeler Allah.
-Faire revivre la sunna en répétant la talbiya.
-Être doux et aider ceux qui en ont besoin à monter dans le car.
-Faire de la place et ne pas hésiter à donner la sienne.
-Distribuer des livres et des audios qui enseignent la religion et exhortent les cœurs.
-Bien se comporter avec les femmes, être gentil avec elles et les aider.
-Conseiller le conducteur du car en lui ordonnant le bien et en lui interdisant le mal, en l’enjoignant de patienter et de ne pas se presser en conduisant.
 
Traduction et adaptation : Abu Hamza Al-Germâny
 
Publié par
Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
 
www.islamhouse.com
Partager cet article
Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 01:59

Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux 

  

Le statut obligatoire du Hadj

 

Son statut, ses mérites, les conditions le rendant obligatoire, et la meilleure formule à choisir

 

 


 

 

·   D’un point de vue étymologique : le Hadj ou le Hidj signifie : prendre une destination quelconque.[1]

 

·   D’un point de vue terminologique : plusieurs définitions proches, au niveau du sens, lui ont été données dont entre autres :

 

Ibn Abî Hubaïra dans el Ifsâh propose la définition suivante :

« Il correspond à des œuvres déterminées accomplies dans un lieu déterminé à une période déterminée. »[2]

 

 Les œuvres déterminées correspondent à tout ce que le pèlerin doit faire ou ne pas faire ; le lieu déterminé comprend la Sainte Mosquée et les différents sites du pèlerinage ; la période déterminée correspond à la saison du Hadj. Sheïkh Mohammed ibn Sâlih el ‘Uthaïmîn –qu’Allah lui fasse miséricorde – l’a défini ainsi :

 

« Vouer l’adoration à Allah (Y) en accomplissant les rites du pèlerinage conformément à la tradition (sunna) du Messager d’Allah (r). »[3]


 

 Le statut du Hadj :

 

Il compte parmi les cinq piliers sur lesquels repose l’Islam. Son aspect obligatoire puise ses origines dans le Coran, la Sunna, et le consensus.[4] Quant au Coran, le Seigneur (I) dit :

 

(Les hommes doivent envers Allah faire le Pèlerinage à la Maison sacrée pour celui qui le peut).[5]

 

La préposition ‘Ala (pour) donne un sens impératif à la phrase surtout dans la situation où celui envers qui l’ordre est destiné (Allah en l’occurrence) est présent dans le contexte comme lorsqu’on dit par exemple qu’untel doit à untel de faire telle chose. Le Seigneur précise tout de suite après :

(Si quelqu’un veut renier, Allah se passe alors aisément de l’humanité).

 

Ainsi, quiconque n’est pas convaincu de son aspect obligatoire est un mécréant.[6] Allah (I) révèle également : (Achevez pour Allah le Hadj et la ‘Umra ).[7]

 

Au niveau de la Sunna, le Prophète (r) a dit : « L’Islam est fondé sur cinq piliers. »

 

il a cité notamment le pèlerinage. D’après Abû Huraïra (t), le Messager d’Allah (r) nous a fait un sermon dans lequel il a dit :

-    « Ô gens ! Allah vous a imposé le Hadj alors faites-le.

-          Devons-nous le faire toutes les années Ô Messager d’Allah ? demanda quelqu’un. Comme le Prophète (r)  se taisait, il réitéra sa demande à trois reprises.

-          Si j’avais dit oui a-t-il déclaré finalement, cela vous aurait été imposé et vous n’auriez pu le faire. épargnez-moi des choses ajouta-t-il ensuite, dont je ne vous ai pas parlé. »[8]

 

Par ailleurs, la communauté s’accorde à reconnaître l’aspect obligatoire du Hadj qu’il faut effectuer au moins une fois dans la vie, pour toute personne capable de le faire.[9]


 

Bon nombre de Hadiths parlent des mérites du Hadj dont entre autres :

 

1-              Selon Abû Huraïra (t) :

 

« Quelle est la meilleure œuvre ? demanda-t-on au Prophète (r.

-     La foi en Allah et en Son Messager. Répondit-il.

-          Quelle est la meilleure œuvre ensuite ?

-          La lutte dans le sentier d’Allah.

-          Quelle est la meilleure ensuite ?

-          Le pieux pèlerinage. » [10]

 

2- Selon Abû Huraïra (t), j’ai entendu dire le Messager d’Allah (r) : « Quiconque accomplit le Hadj sans dire ou faire de mauvaises choses, il en revient comme le jour où sa mère l’a mis au monde. »[11]

 

3- La « Mère des croyants » ‘Âicha (t) s’est exclamée : « Ô Messager d’Allah ! Nous voyons que le Jihâd est la meilleure œuvre, ne devrions-nous pas le faire (nous les femmes) ?

- Le meilleur Jihâd toutefois, c’est un pieux pèlerinage. » [12]

 

Le pieux pèlerinage (hadj mabrour) selon certains savants, signifie qu’il est accepté ; selon d’autres, il correspond à celui qui n’a été altéré par aucun péché. Les définitions retenues sont proches les unes les autres au niveau du sens. Autrement dit, il correspond au Hadj accompli fidèlement par le pèlerin comme il a été prescrit et sous sa meilleure forme, mais certes Dieu Seul le sait ![13]

 


 

Les conditions à remplir pour que le Hadj soit obligatoire sont au nombre de cinq : il faut être musulman, sain d’esprit, pubère, libre, et apte à le faire[14] ; ces conditions sont reconnues à l’unanimité des savants.

 

Celles-ci se répartissent en trois catégories :

 

Premièrement : les conditions de validité (ou nécessaires) rendant l’aspect du Hadj obligatoire ; celles-ci sont au nombre de deux : l’Islam et la raison. Ainsi, le Hadj n’incombe ni au mécréant ni à la personne n’ayant pas sa raison. S’ils venaient à le faire, leur rite ne serait pas valide étant donné qu’ils ne sont pas concernés par les actes d’adoration.[15]

 

Deuxièmement : les conditions d’accomplissement (ou suffisantes) rendant l’aspect du Hadj obligatoire ; celles-ci demandent d’être pubère et d’être libre sans toutefois qu’elles soient nécessaires pour que le Hadj soit valide. Le pèlerinage accompli par un esclave ou par un enfant reste valide bien qu’il ne peut se substituer au Pèlerinage obligatoire (Hadjatou el Islam).[16]

 

Troisièmement : la condition rendant simplement l’aspect du Hadj obligatoire qui n’est autre que l’aptitude. Si une personne qui n’en a pas les moyens se lance dans l’aventure du Hadj sans provision ni monture, son rite est à la fois valide et accompli. Dans cet ordre, la personne qui se force à prier debout ou à jeûner alors qu’elle n’en est ni capable ni astreinte, verra son rite validé.[17]

 

Deux conditions sont sujettes à divergence :

 

1-               La sûreté de la route : c’est-à-dire que la route ne doit pas être entravée par un ennemi ou autre.

2-               L’accessibilité du parcours : cela signifie qu’il faut remplir les conditions requises et pouvoir voyager dans les temps.[18]

 


       

La définition de Nousouk[19] d’un point de vue étymologique : il correspond à l’adoration et à tous les actes voués à Allah (I) en général ; la Nasîka étant l’immolation.[20]

 

D’un point de vue terminologique : el Mutli’ nous apprend que les Nusuk représentent tous les rites de la religion. Avec l’usage, ce terme s’est appliqué spécifiquement au Hadj en raison de la nombreuse variété de rites consacrée à cette occasion.[21] Il existe trois formules (Nusuk) du Hadj : le Tamattu’, le Qirân, et l’Ifrâd.[22]

 

Le Tamattu’ :

Etymologiquement : le Tamattu’ signifie jouir d’une chose.[23]

D’un point de vue terminologique : il correspond à se sacraliser seulement pour la ‘Umra à partir du Mîqât au cours des mois du Hadj. Après la ‘Umra, le pèlerin se sacralise la même année pour le Hadj.[24] Cette formule est intitulée ainsi, car le pèlerin à la liberté de jouir entre la fin de la ‘Umra et le début du Hadj, de tout ce qui lui est interdit durant la sacralisation. De même, le pèlerin peut jouir d’effectuer deux rites au cours d’un seul voyage.[25]

 

Le Qirân :

 

Etymologiquement : le Qirân consiste à réunir entre deux choses en général. Autrement dit, il signifie ici joindre entre le Hadj et la ‘Umra.[26]

 

D’un point de vue terminologique : il consiste à réunir le Hadj et la ‘Umra lors d’une seule sacralisation ou bien à se sacraliser pour la ‘Umra pour ensuite introduire le Hadj dans son rite avant d’entamer le Tawâf.[27] Dans l’usage, les anciens emploient le terme Tamattu’ pour exprimer la formule du Qirân. Ibn ‘Abd el Bar fait remarquer en effet : « Le Qirân est une forme de Tamattu’ également, car le pèlerin peut jouir de faire deux rites en un seul voyage. »[28]

 

L’Ifrâd :

 

Etymologiquement : le terme Fard désigne une unité impaire et un élément seul, dont Afrâd est le pluriel. Farada Yafrudu se conjugue comme Qatala, et il signifie devenir seul. Afrada signifie rendre seul. Par conséquent, séparer le Hadj de la ‘Umra consiste à isoler chacun de ses deux rites[29]

D’un point de vue terminologique : il consiste à se sacraliser uniquement pour le Hadj.[30]

 

Le Qirân et l’Ifrâd ont les mêmes rites pour les trois grandes références Mâlik, Shâfi’i, et Ahmed. Il suffit pour le Qirân de faire un seul Tawâf (l’un des piliers du Hadj) et de se contenter des rites du Hadj ; les rites de la ‘Umra s’intègrent ainsi à ceux du Hadj. Par contre, les hanafites imposent pour le Qirân de faire deux Tawâf et deux Sa’î (parcourt) entre Safa et Marwa. Ils considèrent que les rites de la ‘Umra n’entrent pas dans ceux du Hadj. Selon eux, la ‘Umra précède le Hadj sauf au moment de la sacralisation, car ils se rejoignent à ce moment précis.[31]

 

Le choix entre les différentes formules

 

Plusieurs savants mentionnent qu’il est autorisé à l’unanimité de choisir l’une des trois formules du Hadj pour toute personne responsable en règle générale. Mais, en réalité, il n’est pas concédé à ces honorables savants que l’autorisation de se sacraliser en choisissant n’importe laquelle des trois formules, fasse l’unanimité des opinions. Sheïkh el Islam ibn Taïmiya souligne en effet : « Il est certifié selon ibn ‘Abbâs et une partie des anciens que le Tamattu’ est obligatoire. Selon eux, quiconque fait le Tawâf et le Sa’î se désacralise automatiquement s’il n’a pas emmené son offrande avec lui, qu’il ait l’intention de le faire ou non. Pour eux, le Tamattu’ est désigné à tous le monde. Cet avis est celui d’ibn Hazm et d’autres Dhahirites (savants qui s’appuient le plus souvent sur le sens apparent des textes). »[32]

 

Deux opinions sont donc à recenser concernant cette question :

La première : il est autorisé de se sacraliser en choisissant n’importe laquelle des trois formules selon l’opinion de la plupart des savants parmi les compagnons, leurs successeurs, et les générations suivantes. Cette opinion est celle des références des quatre écoles de jurisprudence.

La deuxième : quiconque n’emporte pas son offrande avec lui ne peut prendre la formule de son choix ; seul le Tamattu’ lui est désigné selon ibn ‘Abbâs et ses disciples, et les Dhahirites ; ibn el Qaïyam penche aussi pour cet avis…[33]

 

En définitive, désigner quelle formule du Hadj est la meilleure, dépend de la situation du pèlerin. Si ce dernier entreprend un voyage pour la ‘Umra et un autre pour le Hadj, il vaut mieux pour lui de faire l’Ifrâd que de réunir les deux rites dans un seul voyage, à travers le Tamattu’ ou le Qirân. Par contre, s’il décide de réunir les deux rites dans un seul voyage, il vaut mieux qu’il fasse le Tamattu’ s’il n’emporte pas d’offrande avec lui. Tandis que s’il emporte son offrande avec lui, il vaut mieux le cas échéant faire le Qirân. Dans cet ordre, si après avoir consacré un voyage pour la ‘Umra, il décide d’en faire un autre pour le Hadj, il est préférable pour lui de faire le Tamattu’ car il est meilleur d’additionner deux ‘Umra avec un Hadj qu’une seule ‘Umra avec un Hadj.

 

Extrait de El Qawl el Haq fî Nusuk el Hadj e-ladhî Ahrama bihi khaïra el Khalq ()ma’a Baïân Nusuk el Hadj el Ukhar… du Sheïkh ‘Abd e-Salâm A-Souhaïmî.

 

 

Traduit et adapté pour islamhouse par :

Karim ZENTICI

Relu par Abu Hamza Al-Germâny  

 

 

 

   Le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh)

www.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous !




Partager cet article
Repost0
6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 01:54

Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux

Le cinquième pilier de l'Islam : Le pèlerinage en Terre Sainte.

 

Le pèlerinage est une dévotion corporelle dictée par Dieu au musulman. Celui-ci se doit de l'accomplir au moins une fois dans sa vie. Les croyants rejoignent l'endroit de leur qibla[1], La Mecque l'honorée, venant de toutes les contrées de la planète. Ils y procèdent aux rites de leur pèlerinage pendant des jours définis. Ils y réalisent les objectifs que Dieu a prévus pour cette dévotion quand IL l'a légiférée. Auparavant, il l'avait ordonnée au patriarche Abraham. IL nous le rappelle dans le Coran :  « Appelle les gens pour le Pèlerinage. Ils viendront vers toi à pied et sur leurs montures élancées,  des pays les plus éloignés, afin d’en tirer de nombreux avantages et d’invoquer le nom de Dieu, aux jours fixés, lorsqu’ils sacrifient leurs offrandes que Dieu leur a accordées. Mangez-en vous-mêmes et nourrissez le pauvre miséreux. »[2] ﴿

Abraham a, effectivement, obéi aux Ordres de son Seigneur et les croyants ont répondu à son appel. Ils arrivèrent de tous les coins de la terre. Ils prirent pour exemple leur patriarche dans tous ses faits et gestes. Ils préservèrent la voie d’Abraham, l’ami rapproché de Dieu. Lors de son unique pèlerinage, le Prophète Mohammed a clamé à tous les pèlerins : « Stationnez à l’endroit délimité, vous effectuez aujourd'hui l'un des héritages d'Abraham.[3] »

Le pèlerinage est une session annuelle durant laquelle le croyant s'habitue à vivre en paix. La grande majorité de ses rites se déroulent en Terre Sainte où l'oiseau, l'animal, la plante et l'être humain vivent dans la tranquillité la plus totale. Le prophète a insisté : «Certes, c'est Dieu qui a décidé de faire de La Mecque l'honorée une ville Sacrée. Aussi est-il interdit de couper ses arbres, d'y pratiquer la chasse et de ramasser les objets perdus sauf pour celui qui se charge à les remettre à leurs propriétaires. »[4]

Il est, également, un des aspects de l'égalité et de l'unité des musulmans. Venus de toutes parts, ils se rassemblent, tous, dans les mêmes endroits, vêtus des mêmes habits. Rien ne permet, alors, de distinguer le riche du pauvre, ni le blanc du noir. Durant son sermon du pèlerinage, le prophète a rappelé : « Ô gens ! Votre Seigneur n'est-IL pas le même ? Ne descendez-vous pas du même ancêtre ? Il ne peut y avoir donc de préférence d'un Arabe sur un non-Arabe, ni d'un non-Arabe sur un Arabe, ni d'un homme de peau rouge sur un autre de peau noire, ni d'un homme de peau noire sur un autre de peau rouge que sur la base de la crainte révérencielle de Dieu[5]. »

Parmi les objectifs du pèlerinage figurent les invocations adressées au Créateur, le fait de louer Sa Grandeur et la demande de Son Pardon pour les péchés et les désobéissances que le croyant a commis. IL a dit : Et lorsque vous déferlez depuis Arafât, invoquez Dieu au Mach’ar Al-Haram. Rappelez-vous de Lui comme Il vous a guidés, alors qu’auparavant vous étiez du nombre des égarés. Ensuite, déferlez d’où les gens déferlent, et demandez pardon à Dieu. Dieu est certes Pardonneur et Miséricordieux..[6] ﴿

Tout comme pendant la station sacrée, les implorations à Dieu se font aussi durant les deux ou trois jours de Minâ : Invoquez Dieu pendant un nombre de jours déterminés. Celui qui part au bout de deux jours ne commet pas de péché, et celui qui s’attarde ne commet pas non plus de péché, ceci pour celui qui craint Dieu.[7] ﴿

Après la fin du pèlerinage, le musulman restera sur sa lancée et continuera, le long de l'année, à adresser des suppliques à Son Seigneur. IL a recommandé : Et quand vous aurez achevé vos rites, évoquez Dieu comme vous évoquez vos pères, et plus ardemment encore.[8] ﴿

L'offrande de sacrifice fait aussi partie des prescriptions et des rites du cinquième pilier. Dieu a dit : Nous vous avons désigné les chameaux bien portants pour certains rites établis par Dieu. Ils sont un bien pour vous. [9]. ﴿

En tête de ce bien dont il est question dans le verset, la concrétisation de la crainte révérencielle de l'Omniscient qui apparaîtra clairement dans la conduite du pèlerin. Dieu dit : Ni leur chair, ni leur sang n’atteindront Dieu, mais c’est votre piété qui L’atteindra.[10] ﴿

Le pèlerinage aide encore à matérialiser un autre but : améliorer dans le bon sens la conduite du pèlerin et à l'éduquer. Allah dit : Le pèlerinage annuel se déroule lors de mois connus. À quiconque décide de l'effectuer, sont interdits tout rapport sexuel, tout acte pervers, toute polémique. Quelque bien que vous fassiez, Dieu le sait. Approvisionnez-vous. En vérité, le meilleur viatique est la piété. Craignez-Moi, ô hommes doués de raison ! ﴿[11]

Le pèlerin doit éviter les désobéissances pour obtenir le Pardon de Dieu pour ses péchés et ses transgressions. Le messager de Dieu confirme cette idée. Il a averti : « Quiconque accomplit le pèlerinage sans s'adonner à des actes intimes avec sa propre épouse ni de commettre d'infamie, reviendra de son pèlerinage aussi innocent que le jour où sa mère l'a mis au monde.[12] »

Le pèlerinage dans lequel toutes ces conditions sont remplies et qui réalise ces hautes idées est qualifié par le Prophète Mohammed de pèlerinage accepté. Il a précisé : « Le pèlerinage agréé ne peut avoir d'autre rétribution que le Paradis », Il lui fut demandé : « Que faut-il faire pour que notre pèlerinage soit agréé ? » Il répondit : « Donner à manger aux nécessiteux et ne prononcer que les bonnes paroles.[13] »

Ainsi, les cinq piliers de l'Islam visent, avant tout, à purifier l'être humain des souillures qui peuvent le salir, à éduquer sa conduite et à attacher son cœur avec son Seigneur - qu'IL soit béni et glorifié -.

Cependant, ces seuls piliers ne constituent pas tout l'Islam. Cette religion est un don de Dieu offert à l'Humanité entière. Elle permet de résoudre les problèmes de l'homme en dépit de leurs diversités, organise le lien entre la personne et son Bienfaiteur, définit sa relation avec son semblable et avec son entourage. Elle opère l'équilibre entre les besoins corporels, intellectuels et spirituels, persuade la raison et revigore les sentiments.

 

 

 

 

Dr Monquedh Assaqqâr

Traduction : Abdelghani HASSAÏNE

Révision : Abu Hamza Al-Germâny

 

 

Publié par

www.islamhouse.com

L’islam à la portée de tous !



[1] ) C'est la direction vers laquelle s'oriente tout musulman quand il effectue sa prière. (N.T)

[2] ) Versets 27-28 d'El-Hadjdj.

[3] ) Cité par Et-Tarmîdhî sous le N° 833, Abou Dâoud sous le N° 1919, Ibn Mâdjah sous le N° 3011 et El-Hâkam sous le N° 1699 et a été authentifié par El-Albany dans Sahîh Abî Dâoud sous le N° 1675.

[4]  Cité par Boukhary sous le n°1587 et Mouslim sous le n°1353

[5] ) Cité par Ahmed sous le N° 22978.

[6] ) Versets 198-199 d'El-Baqarah.

[7] Verset 203 El-Baqarah.

[8] ) Portion du verset 200 d'El-Baqarah.

[9] ) Portion dun verset 36 d'El-Hadjdj.

[10] ) Portion du verset 37 d'El-Hadjdj.

[11] ) Verset 197 d'El-Baqarah.

[12] ) Cité par El-Boukhârî sous le N° 1521.

[13] ) Cité par Ahmed sous le N° 14073 et Ibn Khouzaïmah sous le N° 2514.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de lislam.ma.vie.over-blog.com
  • : Se blog a été conçu pour apprendre l'islam, la science du coran, et quelques extra supplémentaire qui seront satisfaire les internautes qui s'intéresse à notre religion. Inchaallah
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Archives